Atelier de Pâtisserie Bretonne | Fabricant artisanal depuis 1963

Hausse du prix du beurre: Pénurie chez certains fournisseurs.

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L'inflation du prix du beurre : un lingot qui pèse lourd sur la balance.



Vous êtes nombreux à venir nous voir en magasin afin de nous demander des informations concernant l'inflation du prix du beurre, qui a inexorablement augmenté depuis un an.
Chez bon nombre de fournisseurs, il n'est pas rare d'observer un prix doublé, dépassant ainsi les 11€ le Kilo pour certaines qualité de cette matière première (par exemple, celui utilisé pour la crème au beurre pâtissier, qui enveloppe, entre autre,  nos bûches de Noël).


Pas de pâtisseries Bretonnes ni de Kouign Amann sans notre beurre salé.


Comme  tous les professionnels des métiers de bouche, il nous a été très difficile de pouvoir nous approvisionner en beurre cet été :

En sachant qu'un Kouign Amann et un gâteau breton sablé sont composés de 25% à 30% de beurre, les conséquences de cette inflation auraient pu être désastreuses pour Kerjeanne, d'autant plus que nous avons fait le choix de ne pas répercuter cette hausse sur nos produits.

Mais rassurez-vous, nous continuons toujours à faire approvisionner cette matière première en Bretagne (Finistère et Ile-et-Vilaine), afin d'assurer la fabrication de nos pâtisseries et biscuits secs.



Ce qui peut expliquer une telle augmentation : Une demande croissante pour une offre décroissante.


La demande du consommateur en matières grasses végétales (la Margarine par exemple) , est en décroissance.
En effet, les scientifiques et autorités sanitaires considéraient les acides gras saturés du beurre néfastes pour notre santé, mais ses atouts nutritionnels, tels que les vitamines A, B, D, ainsi que ses propriétés organoleptiques (ensemble des caractéristiques perçues par les organes des sens), ont été à nouveau reconnues par ces professionnels.

De plus, les consommateurs et industriels reviennent à cette matière grasse traditionnelle, suite aux polémiques concernant la consommation d'huile de Palme dans notre alimentation.

L'offre en baisse est traduite, quand à elle, par la réduction du cheptel des éleveurs,  voir pour certains, l'arrêt total de la production de lait, faisant suite à la crise laitière que l'on connaît depuis 2015.

Il est à noter que la teneur en matière grasse du lait, influencée par la météo (le réchauffement climatique entrainant une diminution du taux de graisse de celui-ci),
une alimentation inadapté pour les vaches laitières (une herbe ou un fourrage pauvre, un rapport en azote/protéines/fibres déséquilibré),
ainsi que la recherche de troupeaux produisant un lait moins gras, durant ces dernières années de baisse de consommation des matières grasses animales, ont entrainées la baisse de production.

Enfin, de nombreux pays européanisent leurs habitudes alimentaires ; c'est le cas pour les pays Asiatiques, notamment la Chine, qui, par conséquent, consomment plus de beurre.


Rédigé le  16 sep. 2017 16:56  -  Lien permanent
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